Waremme et ses villages

Waremme

La ville de Waremme est considérée comme la capitale de la Hesbaye.

Son territoire a été largement occupé depuis le Néolithique. Lors de la période romaine, s’érigèrent plusieurs villages pas loin de la célèbre chaussée Bavay-Cologne qui traversait le territoire. C’est autour d’un château au XIe siècle que la ville de Waremme s’est développée. Cet ensemble castral a été détruit vers 1840 mais les archives ont laissé un plan du XVIIIe siècle qui montre comment cette motte pourvue d’éléments défensifs contrôlait la ville. Bourg castral emmuraillé et centre religieux, la petite ville devint aussi très tôt un petit centre économique où se déroulait un marché qui permettait la perception d’une taxe. Centre domanial important, Waremme ne devint cependant une ville qu’au XIVe et XVe siècle. Dès cette période, les mentions officielles de « bonne ville » apparaissent dans les documents officiels. En 1474, existe aussi un perron symbole des privilèges acquis par la ville. Le XVIIIe siècle est marqué par beaucoup de guerres et de destructions. La période contemporaine sera quant à elle une période de reconstruction et de croissance de la ville, notamment grâce au passage du chemin de fer et à la construction d’une gare. Beaucoup de quartiers vont se transformer et s’urbaniser et beaucoup d’éléments d’un patrimoine plus ancien disparaîtront ou seront reconstruits, donnant à Waremme son actuel aspect de ville récente. Vous pourrez notamment y découvrir : l’Hôtel de Ville, l’Eglise Saint-Pierre, la Chapelle Mère Marie-Thérèse, les Parcs des Maïeurs et du Tram, les statues et monuments, le Geer, ...

Bettincourt

Le village de Bettincourt présente un habitat très dense, regroupé autour de l’église et des exploitations agricoles. Suite à la Seconde Guerre mondiale, Bettincourt a connu une urbanisation sévère : des bâtiments ont été construits en dehors du périmètre initial, conduisant à la coalescence avec la ville de Waremme. Une église est déjà mentionnée à Bettincourt en 1314. L’édifice actuel remplace une église plus ancienne, qui était délabrée lors des visites archidiaconales du XVIIe et du début du XVIIIe siècles. Durant l’Ancien Régime, les abbés d’Amay étaient les collateurs de la paroisse. C’est d’ailleurs grâce à Amand van den Steen de Jehay, abbé séculier d’Amay, qu’a été élevée en 1771 la charmante petite église Saint-Lambert. Ses armoiries surmontent d’ailleurs le portail. La rue des Quatre Fermes a conservé son caractère originel. La rue s’unit à un chemin agricole pour former un carrefour en Y où sont concentrées 4 fermes de moyenne importance. A l’extrême nord du village, le Bois de Horne qui croit en zone sablonneuse permet d’imaginer ce qu’aurait pu être la forêt hesbignonne.

BLERET



Sans doute déjà occupée à l’époque romaine, la terre de Bleret est entrée, au Moyen Age, dans le patrimoine de la famille de Hemricourt. En 1278, Guillaume de Hemricourt a vendu la seigneurie de Bleret au Chapitre de St-Denis de Liège qui l’a conservée jusqu’à la fin de l’Ancien Régime.

En bordure du village, à la limite des cultures, l’église Saint-Maurice est un monument de grand intérêt. Elle se remarque surtout par sa tour trapue en moellons de calcaire et de grès, remontant aux XIVe – XVe siècles. La tour est coiffée d’un pavillon et d’une flèche octogonale d’éternit, terminés par une croix et un coq en fer forgé. En 1886-1887, l’architecte gantois Auguste Van Assche a été chargé de restaurer en profondeur le sanctuaire. Il en a modifié considérablement l’aspect en élevant des annexes à la tour, des bas-côtés, un transept saillant et un chœur, dans le style gothique primaire.

Le patrimoine rural est également présent à Bleret avec notamment au carrefour des rues L. Maréchal et A. de Lantremange, 4 fermes en quadrilatère.

BOVENISTIER

Jusqu’à la fin de l’ancien régime, le chapitre de Saint Jean l’Evangéliste de Liège était le seigneur du lieu. Il y possédait une Cour de Justice qui reconnaissait les échevins de Liège comme chef de sens.

Bovenistier est un des rares villages de l’entité waremmienne à avoir conservé son caractère rural. Aucun lotissement, jusqu’à présent, n’en a rompu la quiétude et l’harmonie…Seuls quelques bâtiments récents en parsèment discrètement le territoire. Le petit village est installé sur le plateau hesbignon. Les bâtiments, essentiellement construits en briques et calcaire, s’alignent le long d’un réseau de rues complexe. Au centre de la localité se déploie un ensemble architectural, formé d’une grosse ferme en quadrilatère, du presbytère et de l’église.

L’église Saint-Vincent est un sobre édifice d’inspiration gothique, élevé en 1857 sur les plans de l’architecte liégeois Hubert Froment. En face, s’élève une imposante ferme seigneuriale remontant aux XVIe , XVIIe et XIXe siècles. En retrait, face à l’église et au presbytère, s’élève une imposante ferme seigneuriale remontant aux XVIe , XVIIe et XIXe siècles.

Une opération de rénovation rurale a amélioré et enjolivé le village. En 1998, un four banal a été reconstruit rue Mignolet.

Grand-axhe

Le territoire de Grand-Axhe, longé à l’époque romaine par la chaussée Bavai-Cologne, a livré des traces d’occupation préhistorique. En 805, le domaine est légué à l’abbaye de StDenis-lez-Paris. Au XIVe siècle, la seigneurie passera à des seigneurs laïcs et partagera le destin d’Oleye. Par la suite, Grand-Axhe et Oleye se divisèrent entre plusieurs possesseurs indivis parmi lesquels le chapitre St-Lambert de Liège. Au XVIIIe siècle, les deux seigneuries appartenaient en indivision au comte de Hinnisdael, au baron de Méan et à la Chartreuse de Liège.

L’église Saint-Denis de Grand-Axhe est probablement de fondation très ancienne. Le Musée d’Art religieux et d’Art mosan de Liège conserve en effet une pierre de dédicace du VIIIème siècle, découverte lors des travaux de démolition de l’ancienne église paroissiale, en 1751.

Petit-Axhe

Sous l’Ancien Régime, Petit-Axhe était siège d’une seigneurie, propriété de la famille de Berlo jusqu’à la fin du XVIIe siècle, puis des de Sélys jusqu’à la Révolution. En bordure de route se dresse l’imposante ferme de Longchamps, quadrilatère très homogène, construit dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.

Lantremange

Le village est groupé sur la rive sud du Geer. Situé sur la chaussée romaine Bavai-Tongres, le village fut au moyen âge une possession de l’abbaye de Stavelot. Après le XVe siècle, la souveraineté sera usurpée par le princeévêque de Liège.

Reconstruite en 1853 sur plans de l’architecte Hubert Froment, l’église Saint-Sébastien mérite une visite pour son riche mobilier néo-baroque : autels, stalles, confessionnaux, chaire de vérité, lambris, statues, tribune et buffet d’orgues.

Dans la rue E. Leburton, l’ancien moulin de Lantremange conserve un magnifique logis du début du XVIIIe siècle et la ferme Naveau forme un vaste quadrilatère de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe . Par un élégant portail à encadrement de calcaire, on aperçoit l’imposant logis. La porte est datée 1774.

Oleye

Le territoire d’Oleye, occupé dès la préhistoire, a livré d’importants vestiges omaliens. Au moyen âge, le domaine d’Oleye est propriété des empereurs germaniques. Othon II le cède en 980 à l’abbaye de Saint-Denislez-Paris. Oleye partagera dès lors le sort de Grand-Axhe. Au début du XIVe siècle, les deux villages passent au comte de Looz, dont le comté sera incorporé à la principauté de Liège à partir de 1366. Rappelons la signature en 1466 de la Paix d’Oleye, par Charles le Téméraire. Dominant le centre du village, sur le site de la Berriche récemment réaménagé, l’église Saint-Denis forme un bel ensemble avec le presbytère voisin. La tour de tradition romane qui précède l’édifice date probablement des XIIe et XIIIe siècles, mais elle a subi de multiples remaniements au cours des siècles. Du beau mobilier qui enrichissait l’église d’Oleye, il reste notamment une intéressante chaire de vérité Renaissance en chêne peint, du milieu du XVIIe siècle, ainsi qu’un confessionnal de la même époque. A Oleye, vous découvrirez également les vallées du Geer et de la Mulle, les vergers, le charme de ses maisons anciennes ou modernes aux façades fleuries et la robustesse et l’opulence des fermes hesbignonnes. L’une d’elles, située rue de la Paix Dieu, rappelle que la célèbre abbaye du même nom fut fondée à Oleye avant d’être transférée à Jehay-Bodegnée en 1244